
Les 7 principes de la pureté – garants d’une excellente santé
LA PURETÉ DE LA VIE
Depuis les temps anciens en Orient existe le concept que l’homme a plusieurs niveaux de défense, qui l’aident à rester sain physiquement et spirituellement. Un de ces niveaux est la pureté des émotions…
Entretenir cette hygiène particulière fait que l’homme devient transparent vis-à-vis du mal et des émotions négatives des autres personnes.
Voici les sept principaux types de pureté, qu’il est souhaitable de respecter dans sa vie :
– La pureté extérieure : la pureté du corps, la pureté des vêtements…
– La pureté du mental (des pensées) : ne pensez pas du mal des autres, ne les jugez pas…
– La pureté du cœur (des sentiments) : écartez la haine du cœur, vainquez la jalousie et la méchanceté…
-La pureté des yeux (ne désire pas et ne regarde pas la vie des autres…)
-La pureté des oreilles (n’écoute pas les commérages, les rumeurs, les ragots…)
– La pureté de la langue (ne médis pas, ne blasphème pas, ne révèle pas les secrets des autres, ne promets pas et ne jure pas en vain, sois impeccable dans ta parole…)
-La pureté de l’estomac (mange une nourriture qui est pure, ne mange pas un plat destiné autrui…)
Si vous commencez à respecter quelques-uns de ces préceptes et si, petit à petit, ceci commence à faire partie de votre façon d’être, vous allez créer une base solide pour votre santé, trouver la paix intérieure et grandir spirituellement.
Read More

Vérité et mensonge – le monde derrière le miroir
« Nous vivons dans un monde « derrière le miroir » , un monde où le mensonge , la duperie , le vol , la bassesse , l’arrogance et la trahison ont pris l’apparence du bien . Un monde dans lequel les êtres humains suivent de fausses valeurs , dans lequel l’honnêteté , la droiture et la bonté sont tournées en dérision et pratiquement considérées comme des « défauts » . Cependant , chaque individu a la faculté de choisir ! Ceux qui sont prêts à tout pour la soif de gloire , l’argent facile et le désir de pouvoir ont déjà choisi .
Ne vous laissez pas duper et ne vous laissez plus attirer par le « monde derrière le miroir » . Apprenez à séparer le grain de l’ivraie ! »
Mirzakarim Norbekov
Extrait du livre « La Sagesse de l’âne: Ou comment se libérer des lunettes »
(Nouvelles Pistes Thérapeutiques) Macro Editions
Selon une légende du 19e siècle la Vérité et le Mensonge se sont rencontrés un jour. Le Mensonge dit à la Vérité :
» Il fait très beau aujourd’hui »
La Vérité regarde autour d’elle et lève les yeux au ciel, le jour était vraiment beau. Ils passent beaucoup de temps ensemble jusqu’au moment d’arriver devant un puits. Le Mensonge dit à la Vérité :
« L’eau est très agréable, prenons un bain ensemble ! »
La Vérité encore une fois méfiante touche l’eau, elle était vraiment agréable. Ils se déshabillent et se mettent à se baigner.
D’un coup, le Mensonge sort de l’eau, met les habits de la Vérité et s’enfuit. La Vérité furieuse sort du puits et court partout afin de trouver le Mensonge et de récupérer ses habits. Le Monde en voyant la Vérité toute nue tourne le regard avec mépris et rage.
La pauvre Vérité retourne au puits et y disparait à jamais en cachant sa honte.
Depuis, le Mensonge voyage partout dans le monde habillé comme la Vérité, en satisfaisant les besoins de la société, et le Monde ne veut dans aucun cas voir la Vérité nue.

Pour mille aveugles il existe mille causes différentes
« Vous pourriez objecter : pourquoi devrais – je m’occuper de ma colonne vertébrale si je souffre de myopie , de cataracte ou d’atrophie optique ? Je suis tout disposé à vous donner raison , à condition que vous me démontriez que vos yeux sont totalement isolés de vos autres organes et qu’ils sont situés en dehors de votre organisme , par exemple sur la commode . Comment ? Vous en êtes incapable ? Le pire des ânes pourrait comprendre cela !
Avicenne avait un tout jeune disciple très ambitieux . Un jour , on présenta un aveugle au grand guérisseur . Le maître chargea son élève de mélanger divers ingrédients et de préparer deux compresses . Le disciple suivit les instructions à la lettre . Ils appliquèrent les compresses sur les yeux et , le lendemain , l’aveugle avait recouvré la vue. Mais il se trouve que le voisin du grand savant était lui aussi aveugle . Poussé par ce succès , l’apprenti prépara des compresses avec les mêmes ingrédients et les appliqua sur les yeux du voisin . Le lendemain , ses yeux sortirent de leurs orbites . Cet imbécile se précipita en pleurs chez son maître : « Comment est – ce possible ? J’ai fait tout ce que vous m’aviez dit la dernière fois ! Pourquoi cela s’est – il produit ? » . Profondément attristé , le maître répondit : « La cécité peut avoir diverses causes : la déshydratation de l’organisme ou son humidité , la chaleur , le froid , etc . Pour mille aveugles il existe mille causes différentes . Pars , mon fils , quelqu’un comme toi est tout juste bon à devenir boulanger » .
Extrait de « La Sagesse de l’âne: Ou comment se libérer des lunettes » de Mirzakarim Norbekov
(Nouvelles Pistes Thérapeutiques) Macro Editions
Read More
Avicenne – Le prince des savants
AVICENNE / IBN SINA (980-1037)
De son vrai nom Abu Ali al-Husayn ibn Abd-Allah Ibn Sina, Avicenne est un médecin et philosophe né en 980 près de Boukhara (Ouzbékistan actuel) et mort en 1037 à Hamadan (ville d’Iran). Sa carrière et ses écrits s’inscrivent dans un âge d’or culturel de l’islam. Sa biographie est connue grâce au récit qu’a laissé son secrétaire, disciple et ami al-Djourdjani.
Ibn Sina incarne l’âge d’or culturel de l’Islam, par ses qualités personnelles, l’ampleur de ses recherches, sa brillante carrière. Sa réflexion participe de l’intégration de l’héritage gréco-romain et de la formation de la culture arabe classique. Très vite, il est connu dans tout le monde arabe, voire même au-delà, et ses écrits médicaux et philosophiques auront une grande influence par la suite, notamment en Occident.
IBN SINA EST UN MEDECIN, REMARQUABLEMENT DOUE
Il traduit lui-même certaines œuvres de Galien et d’Hippocrate, pratique la dissection pour « pénétrer les secrets du corps humain ». Son apport en médecine est fondé avant tout sur ses propres observations, sur son expérience directe, mais aussi sur une utilisation rigoureuse de la logique (il pose des prémisses dont il déduit ensuite les conséquences logiques). Son œuvre majeure reste le Canon de médecine (Kitâb al-Qanûn fi Al-Tibb, littéralement le Livre des lois médicales). Ce livre, ramené en Occident par les croisés, et traduit en latin entre 1150 et 1171 par Gérard de Crémone, aura une influence clé en Occident, remplaçant Galien, jusqu’à ce que les savants de la Renaissance le contestent (Léonard de Vinci notamment).
Ses travaux marquent de grandes avancées dans plusieurs domaines : en gynécologie, par exemple, ou encore en ophtalmologie, un domaine extrêmement investi par les savants arabes qui multiplient les recherches sur l’optique et la lumière. Ibn Sina expose avec précision le rôle du cœur dans la circulation du sang, pressent le rôle des rats dans la propagation de la peste, multiplie les expériences pharmacologiques : le livre IV de son canon énumère ainsi plus de 760 médicaments. Ibn Sina mène également de complexes recherches en mathématiques (notamment sur les corps infinitésimaux) ou en physique. Il porte une grande attention à la prophylaxie : « la médecine est l’art de conserver la santé, et éventuellement de guérir la maladie » écrit-il ainsi. Il rédige un « poème de médecine » (Urdjuza fi-tib) destiné aux princes, dans lequel il expose les meilleurs moyens de conserver la santé au sein du peuple. Par ces recherches, Ibn Sina est au plus près de l’actualité : le monde arabe a d’immenses villes (Bagdad est la plus grande ville du monde à l’époque) dans lesquels les maladies se multiplient. Ibn Sina est également l’un des premiers à s’intéresser aux maladies psychiatriques, dont il identifie rigoureusement les symptômes, et parmi lesquelles il classe l’amour, comparé à la mélancolie ou à l’amnésie.
C’est ce qui va séduire les philosophes socratiques occidentaux : Roger Bacon le qualifie par exemple de « prince des philosophes », pas des médecins.
LE PRINCE DES PHILOSOPHES
Le monde arabe est à l’époque animé par un intense mouvement de traduction des textes grecs et latins, philosophiques ou scientifiques (voir l’ouvrage de D. Gutas). Les premiers califes, qui ont découvert le papier au milieu du VIIIème siècle, font traduire des centaines d’ouvrages, et attirent auprès d’eux scientifiques et intellectuels. Les différents princes, pour les imiter, se font eux aussi mécènes. C’est à cette époque, en particulier à Bagdad, que se forme la culture arabe classique, divisée entre adab (culture littéraire), ‘ilm (culture religieuse) et hikma (sciences profanes, dont la médecine et la philosophie). On a vu que Ibn Sina s’y inscrivait en plein : il traduit lui-même des textes, et est à la fois grand médecin et grand philosophe. Cet âge d’or culturel profite aussi de l’émulation entre culture arabe et culture persane : le persan est la langue vernaculaire d’Ibn Sina, mais il écrit le plus souvent en arabe classique. Enfin, le savoir est à l’époque extrêmement valorisé socialement : Ibn Sina accède à de hautes charges politiques grâce à ses qualités intellectuelles.
Dans cette redécouverte de la culture antique, Aristote occupe une place clé. Il est surnommé « le premier maître » : al-Farabi est le second maître, et Ibn Sina sera le troisième. Celui-ci écrit notamment une immense Philosophie orientale, composée de 28 000 réponses à autant de questions, qui disparait lors du sac d’Ispahan en 1034. Sa philosophie métaphysique est articulée autour de la distinction entre essence et existence, et il développe une complexe théorie faisant de Dieu, « l’Être nécessaire », la force première inspirant l’intelligence de l’homme. C’est notamment cette construction, qui interroge l’unicité divine et son rapport à l’humanité, que l’Occident découvrira avec intérêt, la croisant avec celle d’Averroès : on parle de l’avicennisme, un courant d’idées qui influence notamment Guillaume d’Auxerre. Ibn Sina reprend l’héritage d’Aristote, par exemple pour la philosophie politique : l’être humain est pensé comme un animal social. On pourrait dire qu’il passe l’aristotélisme au filtre du monothéisme : c’est grâce à de telles réflexions que le monde arabe intègre et s’approprie la philosophie antique. Ses propos se font aussi avis politique, lorsqu’il écrit par exemple que le successeur du prophète, le calife, doit être désigné par le Prophète lui-même, et régner avec l’accord du peuple : c’est là un problème qui a divisé l’Etat islamique depuis ses débuts.
Ibn Sina est aussi un professeur, avec des élèves qui le suivent un peu partout. Dans ses écrits, il dit que former de nouveaux esprits est le devoir du scientifique : « ainsi, comme médecin, je soignais le corps de mes patients et, comme professeur, je préparais l’âme de mes élèves ». On reconnaît là l’influence de Platon. Il rédige de petites fables philosophiques pour développer ses idées d’une façon pédagogique, et développe également toute une réflexion sur l’éducation, sur les soins à apporter aux enfants, liant pédiatrie et pédagogie. Il construit une véritable paideia (réflexion sur la place de la musique et du sport dans l’éducation des jeunes enfants, sur les différents âges de la vie, sur l’équilibre entre le corps et l’esprit,…), ce qui donne au philosophe un rôle clé dans la cité.
Article entier
https://www.lesclesdumoyenorient.com/Avicenne-Ibn-Sina-980-1037.html

LES QUARANTE RÈGLES DE LA RELIGION ET DE L’AMOUR DE SHAMS DE TABRIZ
Tiré de l’excellent roman « SOUFI MON AMOUR » de Elif Shafak, voici la liste des quarante règles de Shams de Tabriz, maître et Ami Spirituel du grand poète soufi Rûmi.
1- La manière dont tu vois DIEU est le reflet direct de celle dont tu te vois. Si Dieu fait venir surtout de la peur et des reproches à l’esprit, cela signifie qu’il y a trop de peur et de culpabilité en nous. Si nous voyons Dieu plein d’amour et de compassion, c’est ainsi que nous sommes.
2- La voie de la vérité est un travail de cœur, pas de la tête. Faites de votre cœur votre principal guide ! Pas votre esprit. Affrontez, défiez et dépassez votre nafs avec votre cœur. Connaitre votre ego vous conduira à la connaissance de Dieu
3- Chaque lecteur comprend les Saintes Ecritures à un niveau différent, parallèle à la profondeur de sa compréhension. Il y a quatre niveaux de discernement. Le premier est la signification apparente, et c’est celle dont la majorité des gens se contentent. Ensuite, c’est le batin le niveau intérieur. Le troisième niveau est l’intérieur de l’intérieur. Le quatrième est si profond qu’on ne peut le mettre en mots. Il est donc condamné à rester indescriptible.
4- Tu peux étudier Dieu à travers toute chose et toute personne dans l’univers parce que Dieu n’est pas confiné dans une mosquée, une synagogue ou une église. Mais si tu as encore besoin de savoir précisément où Il réside, il n’y a qu’une place ou Le chercher : dans le cœur d’un amoureux sincère.
5- L’intellect relie les gens par des nœuds et ne risque rien, mais l’amour dissout tous les enchevêtrements et risque tout. L’intellect est toujours précautionneux et conseille : » Méfie-toi de trop d’extase ! » Alors que l’amour dit : « Oh, peu importe ! Plonge! »
6- La plupart des problèmes du monde viennent d’erreurs linguistiques et de simples incompréhensions. Ne prenez jamais les mots dans leur sens premier. Quand vous entrez dans la zone de l’amour, le langage tel que nous le connaissons devient obsolète. Ce qui ne peut être dit avec des mots ne peut être compris qu’à travers le silence.
7- L’esseulement et la solitude sont deux choses différentes Quand on est esseulé, il est facile de croire qu’on est sur la bonne voie La solitude est meilleure pour nous, car elle signifie être seul sans se sentir esseulé Mais en fin de compte, le mieux est de trouver une personne, la personne qui sera votre miroir N’oubliez pas que ce n’est que dans le cœur d’une autre personne qu’on peut réellement se trouver et trouver la présence de DIEU en soi.
8- Quoi qu’il arrive dans la vie, si troublant que tout te semble, n’entre pas dans les faubourgs du désespoir. Même quand toutes les portes restent fermées, DIEU t’ouvrira une nouvelle voie. Sois reconnaissant ! Il est facile d’être reconnaissant quand tout va bien. Un Soufi est reconnaissant non pas pour ce qu’on lui a donné, mais aussi pour ce qu’on lui a refusé.
9- La patience, ce n’est endurer passivement. C’est voir assez loin pour avoir confiance en l’aboutissement d’un processus. L’impatience signifie une courte vue, qui ne permet pas d’envisager l’issue. Ceux qui aiment Dieu n’épuisent jamais leur patience, car ils savent qu’il faut du temps pour que le croissant de lune devienne une lune pleine.
10 – Est, Ouest, Sud, ou Nord, il n’y a pas de différence. Peu importe votre destination assurez-vous seulement de faire de chaque voyage un voyage intérieur. Si vous voyagez intérieurement, vous parcourez le monde entier et au-delà.
11 – Les sages-femmes savent que lorsqu’il n’y a pas de douleur, la voie ne peut être ouverte pour le bébé et la mère ne peut donner naissance De même pour qu’un nouveau Soi naisse, les difficultés sont nécessaires. Comme l’argile doit subir une chaleur intense pour durcir, l’amour ne peut être perfectionné que dans la douleur.
12 – La quête de l’Amour nous change. Tous ceux qui sont partis à la recherche de l’Amour ont muri en chemin. Dès l’instant ou vous commencez à chercher l’Amour, vous commencez à changer intérieurement et extérieurement.
13 –Il y a plus de faux gourous et de faux maitres dans ce monde que d’étoiles dans l’univers. Ne confonds pas les gens animés par un désir de pouvoir et égocentristes avec les vrais mentors. Un maitre spirituel authentique n’attirera pas l’attention sur lui ou sur elle, et n’attendra de toi ni obéissance absolue ni admiration inconditionnelle, mais t’aidera à apprécier et à admirer ton moi intérieur. Les vrais mentors sont aussi transparents que le verre. Ils laissent la Lumière de Dieu les traverser.
14 – Ne tente pas de résister aux changements qui s’imposent à toi. Au contraire, laisse la vie continuer en toi. Et ne t’inquiète pas que ta vie soit sens dessus dessous. Comment sais –tu que le sens auquel tu es habitué est meilleur que celui à venir ?
15 – Dieu s’occupe d’achever ton travail, intérieurement et extérieurement. Il est entièrement absorbé par toi. Chaque être humain est une œuvre en devenir qui, lentement mais inexorablement, progresse vers la perfection. Chacun de nous est une œuvre d’art incomplète qui s’efforce de s’achever.
16 – Il est facile d’aimer le Dieu parfait, sans tache et infaillible qu’il est. Il est beaucoup plus difficile d’aimer nos frères humains avec leurs imperfections et leurs défauts. Sans aimer les créations de Dieu on ne peut sincèrement aimer Dieu.
17 – La seule vraie crasse est celle qui emplit nos cœurs. Les autres se lavent. Il n’y a qu’une chose qu’on ne peut laver à l’eau pure : les taches de la haine et du fanatisme qui contaminent notre âme. On peut tenter de purifier son corps par l’abstinence et le jeune, mais seul l’amour purifiera le cœur.
18 – Tout l’univers est contenu dans un seul être humain : toi. Tout ce que tu vois autour de toi, y compris les choses que tu aimes guère, y compris les gens que tu méprises ou détestes, est présent en toi à divers degrés. Ne cherche donc pas non plus ton Sheitan hors de toi. Le diable n’est pas une force extraordinaire qui t’attaque du dehors. C’est une voix ordinaire en toi.
19 – Si tu veux changer la manière dont les autres te traitent, tu dois d’abord changer la manière dont tu te traites, Tant que tu n’apprends pas à aimer, pleinement et sincèrement, tu ne pourras jamais être aimée. Quand tu arriveras à ce stade, sois pourtant reconnaissante de chaque épine que les autres pourront jeter sur toi. C’est le signe que, bientôt, tu recevras une pluie de roses.
20 – Ne te demande pas ou la route va te conduire. Concentre-toi sur le premier pas. C’est le plus difficile à faire.
21 – Nous avons tous été créés à son image, et pourtant nous avons tous été créés différences et uniques. Il n’y a jamais deux personnes semblables. Deux cœurs ne battent jamais à l’unisson. Si DIEU avait voulu que tous les hommes soient semblables, Il les aurait faits ainsi. Ne pas respecter les différences équivaut donc à ne pas respecter le Saint Projet de DIEU.
22 – Quand un homme qui aime sincèrement DIEU entre dans une taverne, la taverne devient sa salle de prière, mais quand un ivrogne entre dans la même salle, elle devient sa taverne. Dans tout ce que nous faisons, c’est notre cœur qui fait la différence, pas les apparences. Les soufis ne jugent pas les autres à leur aspect ou en fonction de qui ils sont. Quand un soufi regarde quelqu’un, il ferme ses deux yeux et ouvre le troisième –l’œil qui voit le royaume intérieur.
23 – La vie est un prêt temporaire et ce monde n’est qu’une imitation rudimentaire de la Réalité. Seuls les enfants peuvent prendre un jouet pour ce qu’il représente. Pourtant les êtres humains, soit s’entichent du jouet, soit, irrespectueux, le brisent et le jettent. Dans cette vie, gardez-vous de tous les extrêmes, car ils détruisent votre équilibre intérieur. Les Soufis ne vont pas aux extrêmes. Un Soufi reste toujours clément et modéré.
24 – L’être humain occupe une place unique dans la création de DIEU. « J’ai insufflé Mon esprit en lui », dit DIEU. Chacun d’entre nous sans exception est conçu pour être l’envoyé de DIEU sur terre. Demandez-vous combien de fois vous vous comportez comme un envoyé, si cela vous arrive jamais ? Souvenez-vous qu’il incombe à chacun de nous de découvrir l’esprit divin en nous et de vivre par lui.
25 – L’enfer est dans l’ici et maintenant. De même que le ciel. Cesse de t’inquiéter de l’enfer ou de rêver du ciel, car ils sont tous deux présents dans cet instant précis. Chaque fois que nous tombons amoureux, nous montons au ciel. Chaque fois que nous haïssons, que nous envions ou que nous battons quelqu’un, nous tombons tout droit dans le feu de l’enfer.
26 – « L’univers est un seul être. Tout et tous sont liés par des cordes invisibles et une conversation silencieuse. La douleur d’un homme nous blessera tous. La joie d’un homme fera sourire tout le monde. Ne fais pas de mal. Pratique la compassion. Ne parle pas dans le dos des gens, évite même une remarque innocente ! Les mots qui sortent de nos bouches ne disparaissent pas, ils sont éternellement engrangés dans l’espace infini et ils nous reviendront en temps voulu.
27 – Ce monde est comme une montagne enneigée qui renvoie votre voix et écho. Quoi que vous disiez, bon ou mauvais, cela vous reviendra. En conséquence, quand une personne nourrit des pensées négatives à votre propos, dire des choses aussi mauvaises sur lui ne pourra qu’empirer la situation. Vous vous retrouverez enfermé dans un cercle vicieux d’énergie néfaste. Au lieu de cela, pendant quarante jours et quarante nuits, dites des choses gentilles sur cette personne. Tout sera diffèrent, au bout de ces quarante jours, parce que vous serez différents intérieurement.
28 – Le passé est une interprétation. L’avenir est une illusion. Le monde ne passe pas à travers le temps comme s’il était une ligne droite allant du passé à l’avenir. Non, le temps progresse à travers nous, en nous, en spirales sans fin. L’éternité ne signifie pas le temps infini mais simplement l’absence de temps. Si tu veux faire l’expérience de l’illumination éternelle, ignore le passé et l’avenir, concentre ton esprit et reste dans le moment présent.
29 – Le destin ne signifie pas que ta vie a été strictement prédéterminée. En conséquence, tout laisser au sort et ne pas contribuer activement à la musique de l’univers est un signe de profonde ignorance. Il existe une harmonie parfaite entre notre volonté et l’Ordre de DIEU.
30 – Le vrai Soufi est ainsi fait que, même quand il est accusé, attaqué et condamné injustement de tous côtés, il subit avec patience, sans jamais prononcer une mauvaise parole à l’encontre de ses critiques. Le Soufi ne choisit jamais le blâme. Comment pourrait-il y avoir des adversaires, des rivaux, voire des « autres » alors qu’il n’y a pas de « moi » pour lui ?
31 – Si tu veux renforcer ta foi, il te faudra adoucir ton cœur. A cause d’une maladie, d’un accident, d’une perte ou d’une frayeur, d’une manière ou d’une autre, nous sommes tous confrontés à des incidents qui nous apprennent à devenir moins égoïstes, à moins juger les autres, à montrer plus de compassion et de générosité. Pourtant, certains apprennent la leçon et réussissent à être plus doux, alors que d’autres deviennent plus durs encore. Le seul moyen d’approcher la Vérité est d’ouvrir son cœur afin qu’il englobe toute l’humanité et qu’il reste encore de la place pour plus d’amour.
32 – Rien ne devrait se dresser entre toi et DIEU. Ni imam, ni prête, ni maitre spirituel, pas même ta foi. Crois en tes valeurs et tes règles, mais ne les impose jamais à d’autres. Sois ferme dans ta foi, mais garde ton cœur aussi doux qu’une plume. « Apprends la Vérité, mon ami, mais ne transforme pas tes vérités en fétiches ».
33 – Tandis que chacun, en ce monde, lutte pour arriver quelque part et devenir quelqu’un, alors que tout cela restera derrière eux quand ils mourront, toi, tu vises l’étape ultime de la vacuité. Vis cette vie comme si elle était aussi légère et vide que le chiffre zéro. Nous ne sommes pas différents de pots : ce ne sont pas les décorations au-dehors, mais la vie à l’intérieur qui nous fait tenir droits.
34 – La soumission ne signifie pas qu’on est faible ou passif. Elle ne conduit ni au fatalisme ni à la capitulation. A l’inverse, le vrai pouvoir réside dans la soumission, un pouvoir qui vient de l’intérieur. Ceux qui se soumettent à l’essence divine de la vie vivront sans que leur tranquillité ou leur paix intérieure soit perturbée, même quand le vaste monde va de turbulence en turbulence.
35 – Les opposés nous permettent d’avancer. Ce ne sont pas le similitudes ou les régularités qui nous font progresser dans la vie, mais les contraires. Tous les contraires de l’univers sont présents en chacun de nous Le croyant doit donc rencontrer l’incroyant qui réside en lui. Et l’incroyant devrait apprendre à connaitre le fidèle silencieux en lui Jusqu’au jour où l’on atteint l’étape d’Insan-i Kamil, l’être humain parfait, la foi est un processus graduel qui nécessite son contraire apparent : l’incrédulité.
36 – Ce monde est érigé sur le principe de la réciprocité. Ni une goutte de bonté ni un grain de méchanceté ne resteront sans réciprocité. Ne crains pas les complots, les traitrises ou les mauvais tours des autres. Si quelqu’un tend un piège, souviens-toi, DIEU aussi. C’est Lui le plus grand des comploteurs. Pas une feuille ne frémit que DIEU le sache. Crois cela simplement et pleinement. Quoi que DIEU fasse. Il le fait merveilleusement.
37 – DIEU est un horloger méticuleux. Son ordre est si précis que tout sur terre se produit en temps voulu. Pas une minute trop tôt, pas une minute trop tard. Et pour tous, sans exception, l’horloge est d’une remarquable exactitude. Il y a pour chacun un temps pour aimer et un temps pour mourir.
38 – Il n’est jamais trop tard pour se demander : « Suis-je prêt à changer de vie ? Suis-je prêt à changer intérieurement ? » Si un jour de votre vie est le même que le jour précédent, c’est surement bien dommage. A chaque instant, à chaque nouvelle inspiration on devrait se renouveler, se renouveler encore. Il n’y a qu’un moyen de naitre à une nouvelle vie : mourir avant la mort.
39 – Alors que les parties changent, l’ensemble reste toujours identique. Pour chaque voleur qui quitte ce monde, un autre nait. Et chaque personne honnête qui s’éteint est remplacé par une autre. De cette manière, non seulement rien ne reste identique, mais rien ne change vraiment. Pour chaque Soufi qui meurt, un autre nait, quelque part.
40 – Une vie sans amour ne compte pas. Ne vous demandez pas quel genre d’amour vous devriez rechercher, spirituel ou matériel, divin ou terrestre, oriental ou occidental… L’amour n’a pas d’étiquettes, pas de définitions. Il est ce qu’il est, pur et simple. « L’amour est l’eau de vie. Et un être aimé est une âme de feu ! « L’univers tourne différemment quand le feu aime l’eau ».
Read More
Histoires de Nasreddine Hodja
Nasreddine Hodja est un personnage très connu dans tout le monde oriental. Ses aventures sont connues dans des dizaines de langues : persan, grec, russe, arabe, turc, bulgare…
On le surnomme le « fou sage » car les histoires où il apparaît montrent un personnage oscillant entre la bêtise et la sagesse. Ces histoires défient la logique. Elles sont tantôt drôles, tantôt paradoxales et cependant elle ont souvent un sens plus profond, au-delà de l’absurdité apparente du sens premier.. On pourrait dire que les anecdotes racontées se rapprochent dans leur essence aux kôans zen, utilisées dans le bouddhisme. Ses histoires, souvent très courtes, sont plutôt drôles au premier abord, mais on pourrait y retrouver des sujets de réflexion et de méditation, ainsi qu’un sens beaucoup plus profond, voir mystique.
NASREDDIN, SON FILS ET L’ANE
Nasreddin Hodja et son fils partaient pour le marché, le père à pied, l’enfant sur l’âne.
Ils rencontrèrent un passant qui dit au fils :
— N’as-tu pas honte, toi sur l’âne et ton père à pied ?
Alors Nasreddin le fit descendre et enfourcha l’animal.
Ils tombèrent sur un autre passant qui s’exclama :
— On aura tout vu ! Le père grand et fort sur un âne et le pauvre gamin qui suit à pied !
Gêné, Nasreddin fit monter son fils avec lui.
Ils croisèrent une troisième personne :
— Quels sans-cœur ! Deux sur un pauvre bourricot !
Cette fois Nasreddin s’énerva :
– Mon fils, pour satisfaire les gens, il ne nous reste plus qu’à prendre l’âne sur nos épaules.
LE PARTAGE EQUITABLE
Quatre enfants viennent trouver Nasreddine et lui demandent : « Nous n’arrivons pas à partager des noix équitablement entre nous. Tu pourrais nous aider ?
— Voulez-vous le partage de Dieu ou celui des hommes ? Leur demande Nasreddine.
— Le partage de Dieu », répondent-ils sans hésiter.
Nasreddine ouvre alors le sac et donne deux poignées de noix à l’un des garçons, une poignée à un autre, deux noix au troisième et une seule noix au quatrième.
« Qu’est-ce que c’est que cette distribution ? s’écrient les enfants.
— C’est la manière divine. Il donne beaucoup à certains, peu à quelques-uns, rien à d’autres. Si vous aviez choisi la manière des hommes, j’aurais fait un partage équitable. »
DIEU FAIT BIEN LES CHOSES
Nasreddin Hodja, fatigué, décida de se reposer à l’ombre d’un noyer qui se trouvait au
milieu d’un champ de citrouilles.
Levant la tête, il constata que sur un arbre si grand, il y avait de tous petits fruits.
Regardant autour de lui, il vit que de toutes petites tiges portaient des citrouilles énormes. Il
trouva cela bien étrange et s’endormit. Il fut réveillé par une noix qui lui tomba sur la tête.
— Dieu fait bien les choses, se dit-il. Si les citrouilles avaient été sur l’arbre, ma pauvre tête !
LA DJELLABA
Un jour la femme de Nasreddine entend un grand bruit dans l’escalier. Elle demande à son mari :
« C’était quoi ce bruit ?
— Rien, c’est ma djellaba qui vient de tomber dans l’escalier !
— Une djellaba qui fait tant de bruit ? Comment ça se fait ?
— C’est que j’étais encore dedans… »